Cécilia Durieu, codirectrice du cabinet de conseil Greenworking spécialisé dans le télétravail vous conseille
- Se concentrer sur la réalisation de tâches de fond.
- Se déconnecter pendant la réalisation de ces tâches.
- Puis bien déconnecter son ordinateur lorsqu’on arrête de travailler.
- Se réserver un espace dégagé, de préférence une pièce à part.
- Eloigner les possibilités de perturbations (journal, TV etc.).
- Protéger sa vie privée : mettre en place des rituels, matin et soir, pour rompre avec son travail.
- Faire des rituels qui impliquent un peu de mouvements, se dégourdir les jambes.
- Mettre en place des alarmes pour respecter ces rituels, et pour penser à manger (beaucoup, souvent au début, oublient de déjeuner).
Télétravail mode d'emploi
Derrière ce terme, plusieurs situations coexistent: travailler chez soi quelques jours par semaine comme Rafaël, comme continuer à travailler en rentrant chez soi le soir ou le week-end.
Selon le Code du travail (art L1222-9), “le télétravail désigne toute forme d'organisation du travail dans laquelle un travail, qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire, en utilisant les technologies de l'information et de la communication, dans le cadre d'un contrat de travail ou d'un avenant à celui-ci.”
Cette nouvelle façon de travailler engage autant le salarié que son entreprise. Concrètement, pour le salarié c’est un statut flexible dont les conditions sont fixées lors d’un accord particulier entre les syndicats et l’employeur.
Ses modalités varient en fonction de la demande du salarié, de la distance de son domicile par rapport à son lieu de travail, de la nature de son emploi etc.
S’il existe une certaine flexibilité dans ces accords, les deux textes qui régulent le télétravail, c’est-à-dire l’accord national interprofessionnel de 2005 puis la loi de 2012 insérant le télétravail dans le Code du travail, donnent certaines obligations aux entreprises.
Elles doivent fournir le matériel nécessaire, c’est-à-dire un micro ordinateur, parfois une imprimante. Elles paient ou remboursent la connexion internet.
Elles doivent aussi compenser les frais annexes comme le chauffage. « Ces frais sont un frein pour certaines entreprises qui ne réfléchissent pas trop, estime Yves Lasfargue, chercheur fondateur de l’Observatoire des conditions de travail et de l’ergostressie (OBERGO). Mais l’apport en productivité de salariés heureux dans leur travail est bien supérieur à ces faibles dépenses.”
Comme ces derniers sont durs à estimer, les entreprises les payent souvent sous forme de primes, de 2 ou 3 euros par jour. |